Depuis plus d’un an, les enfants nous sollicitaient pour accueillir un nouvel animal à la maison. Ma fille nous demandait un cheval, vous conviendrez que dans un jardin de 50m2 c’est l’idéal… Mon fils, lui, voulait un rat. Ayant déjà un chat, cela nous paraissait assez délicat…
Puis, au printemps, lors d’une promenade, nous avons trouvé un petit chat. Ils m’ont supplié de le ramener à la maison, et, réflexion faite, c’était tout de même bien plus facile à gérer qu’un rat ou un cheval. Nous avons donc accueilli ce petit chat, pour les enfants, pour leur faire plaisir, et nous l’avons appelé Mogwai. Mais petit chat, lui, a choisi son maître. Il m’a choisie. Dés les premiers jours, il a commencé à me suivre partout, comme un petit chien. Il était toujours avec moi, jusqu’à la salle de bain. Je m’endormais au son de ses ronrons toutes les nuits.
Très vite les enfants se sont rendu compte de la supercherie :« ce n’est pas notre chat, c’est ton chat, il n’écoute que toi ». Je n’avais jamais eu une relation si forte avec un animal. Il suffisait que je penses à lui pour qu’il vienne se coucher sur moi. J’ai accepté cette relation privilégiée, et je lui parlais comme à mes enfants. Il avait quelque chose d’à part, même dans son regard. Mais, voilà, petit chat est assez vite tombé malade. A la suite de divers examens, le vétérinaire nous a expliqué qu’il avait un cancer fulgurant, et qu’il ne lui restait que 2 mois à vivre. Le choc a été très brutal pour la famille. Nous avons pris la décision de le garder à nos côtés tant qu’il ne souffrirait pas.
L’équipe de vétérinaire a été super avec nous, et nous a soutenu jusqu’au bout. Nous avons vécu à ses côtés durant 1 mois, en profitant de tous ces bons moments que l’on pouvait partager avec lui, tout en anticipant le moment fatidique de la séparation. Nous avons préparé les enfants à son départ et à sa future absence. Nous l’avons accompagné jusqu’à son dernier souffle. Il est parti dans mes bras en douceur. Les enfants ont de suite compris à notre retour de chez le vétérinaire. Ils ont accepté sans douleur, ils savaient que c’était mieux pour lui, plus de souffrances.
Nous avons senti un grand vide dans la maison, et dans notre cœur. Nous avons perdu un membre de notre famille, de notre clan. Alors oui, on a entendu « ce n’est qu’un animal », « ce n’est pas grave »… Moi je vous répondrait, « c’était notre animal », et il était un être plein de vie, d’intelligence, de douceur et d’amour. Il faut le vivre pour le comprendre. Un animal c’est un être vivant à part entière qui a beaucoup à nous apporter tant sur un plan émotionnel que spirituel. Lorsque l’on choisit d’accueillir un animal dans notre vie, il faut lui faire une place pour qu’il s’épanouisse et qu’il nous offre toute ses richesses de cœur. C’est une responsabilité, il faut l’accompagner dans les bons, comme les plus douloureux moments.
Je remercie la vie de l’avoir placé sur mon chemin. Cela aura été court, mais très riche pour chaque membres de la famille.