J’ai toujours cultivé des légumes, au plus loin de mes souvenirs. Lorsque j’étais petite, nous faisions tous les ans avec ma maman, un petit potager au fond du jardin. Nous n’y plantions que quelques pieds de tomates, de piments doux, de salades et de fraises, mais elle m’a transmis le virus. Le bonheur de voir chaque jours grandir ses pieds et les voir fructifier ont toujours été pour moi un instant magique que nous offre la nature.

Par la suite, je n’ai pas toujours eu la chance d’habiter une maison avec jardin. J’avais tout naturellement transformé mon potager en pots sur ma petite terrasse. Par la suite, nous avons emménagé dans notre habitat actuel, une maison et son tout petit jardin de 50m2. Nous avons commencé à l’apprivoiser en créant un potager, en plantant des arbres fruitiers en espalier, des fruits rouges et des pieds de vigne le long des murs pour optimiser notre espace. Nous avons ensuite construit une serre pour les semis, et transformé le reste en carrés potagers. Mais nous avons rapidement fait face à un ennemi sournois, le chiendent. Il a détruit tout le bois de nos carrés, l’a fait pourrir sur place, et a sérieusement gêné le développement de nos légumes.

La famille s’étant agrandit, cultiver ses légumes est devenu une priorité pour nous. Nous avons donc trouvé une parcelle de 100m2 sur un jardin partagé que nous avons aménagé en buttes de culture, et qui nous a offert de nombreuses récoltes savoureuses. Mais notre système a malgré tout trouvé ses limites et nous avons fait face à de nouveaux questionnements. Le jardin se trouvant à 25mn de voiture, sur un point de vue écologique, ce n’est pas terrible. Ensuite, il faut reconnaître qu’entretenir un jardin loin de son habitat, est une gymnastique incessante. Il faut jongler entre les obligations quotidiennes, la pluie, le froid, les enfants malades… Et la non régularité de la présence sur la parcelle nous faisait passer à coté de l’observation des plantes et de leurs besoins. Lors de ce constat, nous avons appris que la responsable du jardin allait cesser son activité, une belle synchronicité qui nous a amené à quitter ce petit bout de paradis au mois d’octobre.

Nous avons donc décidé de repartir de zéro ou presque, sur notre petit jardin urbain, et de trouver des solutions pour optimiser nos productions. Nous avons commencé par casser les allées que nous avions faites autour de nos carrés, puis nous avons démonté tous les carrés que nous avions créé. Sous les dalles cimentées de nos allées (présentes 10 ans sur notre jardin), le chiendent, lui, se portait comme un charme. Donc par expérience, je peux vous affirmer que l’on ne peut pas se débarrasser de cette plante. Ce qui nous pousse à envisager la culture hors-sol.

Actuellement, nous prenons les mesures afin d’estimer le prix de revient en bois et en matériaux divers, d’un bac hors-sol en U, avec une allée centrale en auto construction. Nous envisageons au préalable, de déposer une nappe de couverture contre les mauvaises herbes pour couvrir notre terrain, afin de supprimer de nos cultures, le chiendent. Nous envisageons ce projet sur du long terme, c’est pourquoi nous choisirons un bois épais (6,5cm) pour sa durabilité dans le temps, mais aussi une hauteur nous permettant d’une part de recréer un sol riche pour nos cultures, mais aussi un confort de travail pour nos vieux jours. Je vous partagerai dans cette rubrique, l’évolution de notre projet potager, et nos réflexions autour du jardin. N’hésitez pas à me contacter pour me faire profiter de votre expérience.